Incroyable mais vrai, des bourdons peuvent apprendre à tirer sur des ficelles ! Ce n’est pas une image, c’est littéral : si on leur montre que le nectar est bloqué sous une vitre et qu’il faut tirer sur une ficelle pour le débloquer… ils parviennent à le faire ! 🐝 ✨

Effectivement, des chercheurs de l’université Queen Mary à Londres se sont mis en quête de déterminer si oui ou non, les bourdons pouvaient apprendre à manipuler des objets inconnus (comment ne pas être conquis par l’étendue de l’imagination des scientifiques? 😎). Pour ce faire, ils ont mis en place une expérience, plaçant une solution sucrée dans un endroit accessible aux bourdons que s’ils tirent sur un objet attaché à une ficelle.

Hem, première constatation: rares ont été les bourdons qui ont spontanément tiré dessus. On les comprend: c’est dans les contes qu’il faut tirer la chevillette pour que la bobinette « choie »,[1] dans la vraie vie, les fleurs favorisent l’accès à leur nectar et n’exigent donc pas des insectes qu’ils tirent sur des chevillettes ou des ficelles. C’est même plutôt étrange finalement qu’il y ait eu malgré tout quelques bourdons qui l’ont fait spontanément! 🤭

Ce qui est impressionnant, c’est la suite de l’expérience: les chercheurs ont réussi à les entraîner à le faire et relativement facilement par le biais d’un entrainement progressif.

[1] Tire la chevillette, la bobinette cherra : une phrase culte du petit chaperon rouge de Charles Perrault.😅

Comme on le voit à gauche dans le schéma, l’entrainement des bourdons s’est déroulé en plusieurs étapes.

L’étape zéro consistait à montrer aux bourdons qu’il y avait une solution sucrée sur la fleur/pseudo-fleur pour les encourager à essayer de l’obtenir ensuite indépendamment des obstacles mis sur leur chemin.

Ensuite, la fleur attachée à une ficelle a été partiellement placée sous une plaque transparente et à chaque étape de l’expérience, elle devenait de moins en moins accessible, jusqu’à nécessiter de tirer sur la ficelle pour y accéder.

Par la suite, d’autres expériences ont été menées sur les bourdons au sein de cette même université britannique. Des chercheurs ont notamment fabriqué des boîtes qui pouvaient être ouvertes en faisant tourner un couvercle transparent autour d’un axe central : en poussant une languette rouge dans le sens des aiguilles d’une montre ou une languette bleue dans le sens inverse, les bourdons obtenaient une solution sucrée. Les scientifiques ont entrainé les bourdons pour qu’ils comprennent le lien entre les languettes et les récompenses… et cela a fonctionné.  🤪

photo d’après étude citée en source: Bumblebees acquire alternative puzzle-box solutions via social learning

Sources